mercredi 23 octobre 2019

[No day without Netflix] Criminal (France , Espagne , Allemagne , Royaume-Uni) ❀


Criminal est une coproduction européenne qui rassemble quatre mini séries indépendantes (Criminal France , Criminal Espagne , Criminal Allemagne et Criminal Royaume Uni) mais au concept et au format identiques : trois épisodes d'une quarantaine de minutes dont l'action se déroule presque uniquement dans une salle d'interrogatoire et derriere son miroir sans teint (on voit de temps en temps le couloir , l'ascenseur et la machine à café mais on ne sort jamais du bâtiment où se déroule l’enquête) . Ses minis séries mettent en scène des personnages qui n'ont aucun lien et peuvent donc être regardées dans n'importe quel ordre (on peut tout aussi bien commencer par la version française que par la version allemande par exemple , et on peut tout à fait choisir de ne regarder qu'une seule de ses versions si celles des autres pays ne nous intéressent pas) . 
J'ai facilement été intriguée par ce concept et j'ai donc décidé de visionner les douze épisodes au complet pour avoir l'occasion de découvrir les différences d'approches , de mise en scène , de sujets abordés , de langues parlées... etc. entre ces quatre pays . Au final , j'ai adhéré à trois des versions proposées et je n'ai eu de mal qu'avec Criminal Espagne .
PS : Les avis qui vont suivre sont classés selon mon ordre de visionnage et non pas selon mon ordre de préférence qui est celui-ci :  Allemagne > R-U > France > ne rien regarder > Espagne .


Criminal France :
C'est la première version de cette série que j'ai visionné et j'ai donc été un peu déroutée au début par son style minimaliste . J'ai trouvé le rythme plutôt lent , les dialogues pas toujours top , les affaires relativement classiques et les personnages malheureusement peu attachants à cause du format court (seulement trois épisodes) mais , petit à petit , j'ai fini par adhérer à ce concept particulier et j'ai apprécié le choix de ne pas raconter des histoires choquantes et "tape à l’œil" de psychopathes violeurs et tueurs en série mais de plutôt montrer trois affaires du quotidien , trois drames crédibles qui pointent du doigt ce qui cloche encore aujourd'hui en France : le rendement prime sur les conditions de travail et donc sur l'humain , l'homophobie et la haine détruisent de nombreuses vies , le sexisme est toujours très présent... Ces épisodes ne sont donc peut être pas les plus intenses et passionnants de cette série mais ils possèdent leur propre charme et décrivent bien notre société qui , bien qu'elle est évoluée au fil des siècles , est encore loin d’être parfaite , surtout lorsqu'on sait que l'homophobie revient en force , que le droit à l'avortement est de nouveau mis en péril , qu'on ne possède même pas le droit d’être seul maître de son propre corps... etc.
Le premier épisode porte sur une affaire de suspicion d'escroquerie pour le moins délicate puisque les inspecteurs ont pour mission de découvrir si la suspecte est réellement une victime de l'attentat du Bataclan . J'ai personnellement eu du mal avec la manière de jouer de l'actrice interprétant la suspecte et c'est pour cela que je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans cette enquête . Néanmoins , j'ai trouvé le fond intéressant et aimé la fin en demi-teinte ; tout n'est pas tout blanc ou tout noir , on a affaire à un dénouement réaliste , à une suspecte humaine qui n'est pas simplement coupable ou non coupable mais qui a une histoire à raconter , des peines à partager , des erreurs à se faire pardonner... Ce premier episode donne également l'occasion de faire connaissance avec les inspecteurs que nous allons retrouver tout au long de cette mini série : la nouvelle chef - je sais , maintenant on écrit "cheffe" mais ça me pique trop les yeux donc se sera "chef" et puis c'est tout ! on pourrait pas avoir le même salaire (par exemple) que les hommes plutôt qu'une féminisation du vocabulaire ? >_< - bref , je disais donc la nouvelle chef d’équipe qui a du mal à se faire accepter par les autres , l'inspecteur doué mais ronchon en apparence , celui proche de la retraite , le gentil brigadier plutôt sympa avec tout le monde et... la jeune flic colérique qui sort d’arrêt maladie et qui m'a bien soûlé >_< . Pour finir , on peut voir un fil rouge se dessiner en fin d'épisode : qui a donné des informations sur l’arrêt maladie de la flic instable à l'avocate de la suspecte ?
La seconde affaire parle d'un accident ou d'un meurtre sur un chantier et permet d'aborder différents sujets tels que les difficultés à être une femme chef(fe) dans un "métier d'hommes" , les cadences de travail inhumaines imposées aux ouvriers , le regard que pose les gens sur les couples qu'ils jugent inattendus ou mal assortis , ou encore le fait de ne pas être condamnée par la loi mais de devoir vivre avec la culpabilité d'être responsable de la mort d'un être aimé . C'est probablement l'épisode que j'ai préféré dans la version française parce qu'il était simple mais efficace , pas intense , certes , mais intéressant et relativement original (d'habitude on parle plus de tueurs en séries que de code du travail dans les séries policières ^^') .
Le dernier épisode conclu le fil rouge "qui a fait une bourde en donnant une info à l'avocate dans l'épisode un ?" , montre la nouvelle chef(fe) enfin acceptée par son équipe (ou en tout cas par l'inspecteur grumpy) ce qui m'a fait plaisir ^o^ , et met en scene un dernier interrogatoire . Cette affaire possède de nombreux retournements de situation mais ils sont malheureusement fort prévisibles (quand on devine toute l'histoire dès les premières minutes , cela devient un peu ennuyeux de voir les enquêteurs galérer à comprendre la vérité >_<) en plus d'être peu subtils . Mais malgré ses défauts , j'ai tout de même trouvé intéressant cet épisode qui dénonce l'homophobie toujours très présente en France mais moins que dans d'autres pays , c'est déjà ça de pris... et montre bien qu'on peut encore aujourd'hui avoir terriblement peur d'assumer qui on est et qu'on peut malheureusement se faire tuer par des gens haineux et/ou bourrés à cause de leur manque de connaissances , d’intelligence , d'ouverture d'esprit et d'empathie... Wow , je viens de carrément plombé l'ambiance en insinuant que le monde est horrible , nan ? Bah , tant pis , passons à mon avis sur la version espagnol , ça va être folklore ! ^^"




Criminal Espagne :

La version espagnol débute avec un épisode que j'ai trouvé particulièrement confus , brouillon , longuet et irritant . La suspecte parle énormément , et ce dès les premières minutes , mais ces paroles se révèlent globalement vide de sens et n'aide pas à deviner le crime dont elle est accusée ou la raison pour laquelle elle se trouve dans cette salle d'interrogatoire . Du coté des inspecteurs , ce n'est pas mieux malheureusement ; on arrive à  comprendre que deux d'entre eux sont amants mais pas qui est le chef d’équipe entre "la blonde" ou "le vieux" . Puis , quand on apprend enfin les détails de l’enquête , un nouveau problème encore plus dérangeant pointe le bout de son nez >_< ; en effet , si la première partie de l'épisode m'avait fort déstabilisé , la seconde m'a totalement irrité ! La "blonde qui se comporte comme la boss" décide d'utiliser une manière franchement discutable pour faire avouer la suspecte : elle falsifie un papier pour lui faire croire qu'ils vont euthanasier son chien pour vérifier si il a mangé un cadavre... Vous aussi ça vous choque , ça vous dégoutte ? Et bien tenez vous bien car le pire reste à venir : ils font venir le chien dans la salle d'interrogatoire pour apporter encore plus de crédibilité à ces menaces puis la blonde se montre ravie en voyant la suspecte faire une énoooorme crise de panique (et n'appelle pas les secours alors qu'elle aurait pu faire une crise cardiaque O_o) et finalement "le vieux Joaquin qui serait peut être le véritable boss" annonce que le juge n'est pas d'accord pour euthanasier le chien... donc ce n'était pas du bluff , la blonde voulait vraiment tuer un être vivant pour son enquête de m*rde ?! O_O Alors , je ne suis pas certaine de comment fonctionne la loi en Espagne et de ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas faire durant un interrogatoire mais perso je miserais quand même sur des aveux irrecevables vu le combo mensonge + tentative d'intimidation + suspect en état de crise  à qui on ne propose pas de médecin + suspect qui demande un avocat mais inspectrice qui poursuit quand meme l'interrogatoire pour obtenir des aveux alors qu'elle devrait l’arrêter le temps que l'avocat soit là... Enfin bon , comme je l'ai dit , je ne suis pas une experte en "droit espagnol" donc peut être que ses méthodes dégueulasses (appelons un chat un chat !) sont autorisées là-bas , mais ça me parait quand même douteux >_< De plus , histoire de finir en beauté , le Joaquin dit "beau travail" à la blonde... Sérieux ?! Des félicitations  et pas des remontrances pour avoir falsifier un document et pour tout le reste ?! Et après la blonde part joyeusement en rendez-vous amoureux avec son mec... Donc ça choque vraiment que moi cette manière d’enquêter ? Bref , ça m'a tellement dégoûté que je n'avais vraiiiiment pas envie de visionner les deux autres épisodes après ça mais bon , comme je n'aime pas critiquer quelque chose de non terminée , je me suis forcée et wow ! ça valait le coup !... non je déconne >_<
L'affaire du second épisode est mieux expliquée grâce à un debriefing en début d'épisode qui permet d'apprendre où l'on va et d'éviter que l'épisode soit aussi confus que le premier , hallelujah ! Plusieurs choses m'ont malheureusement encore dérangé comme le fait que le scénario soit facile à deviner et que cela soit donc frustrant de voir la blonde (encore elle ! >_<) se borner dans sa mauvaise théorie , néanmoins , si la forme manquait de délicatesse à mes yeux , j'ai tout de même trouvé de l’intérêt dans le fond . J'ai été touchée par cette histoire qui dénonce les violences domestiques et décrit un amour inconditionnel envers une sœur autiste . J'ai également apprit à apprécier le "petit ami de la blonde" qui se montre plus observateur et intelligent que les autres inspecteurs , et surtout j'ai trouvé le final de l'épisode déchirant grâce à la belle prestation de l'actrice qui interprète la suspecte .
Si la fin du deuxième episode m'avait redonné espoir en cette version , le debut du dernier épisode m'a directement fait revenir sur terre . J'ai été scandalisée de voir un inspecteur influencer un jeune flic , allant même jusqu'à carrément l'inciter à mentir en inventant complètement des faits dans sa déposition contre le suspect . J'ai ensuite été affligée par le raccourci de clichés "junky = hépatite et sida via cracha" ; on est en 2019 , m*rde renseignez vous les gars au lieu de véhiculer des idées fausses ! >_< (pour ceux qui voudraient vérifier si ils croient en des idées reçues ou qui voudraient en apprendre plus sur le sujet parce qu'on ne perd jamais rien à être moins inculte : # #) . Dans le reste de l'épisode , on suit une affaire qui part un peu dans tous les sens (accusations de terrorisme puis de trafique de drogue et enfin de multiples homicides) et qui repose finalement surtout sur une vendetta personnelle de , oh tient quelle surprise ! , la blonde qui préfère proposer un accord douteux au suspect pour qu'il reconnaisse avoir provoqué l'accident de voiture de l'un de ses proches plutôt que d'essayer de vérifier si il est vraiment un dangereux terroriste , de le coffrer pour possession de drogue ou encore de lui offrir un accord pour qu'il balance deux grands barons de la drogue... aaah les priorités de la police... (ah oui ! j'oubliais : il y a aussi un passage où un flic crache dans le café du suspect... la maturité quoi !) . Cette enquête ne m'a donc clairement pas plu et les nombreux problèmes de couples des deux inspecteurs (20 ans d'écart + bossent ensemble mais ne voient pas les choses de la même manière + la blonde semble ne pas avoir que des enfants mais aussi et surtout un mari qui ne sait pas qu'elle le trompe) m'ont totalement ennuyé . Le seul intérêt que j'ai trouvé à cet épisode se trouve à la toute fin lorsque la décision de l'un des inspecteurs fait basculer l'accord trouvé et que cela pose la question de comment différencier justice et trahison .

En conclusion , bien que cette mini série espagnol aborde des sujets importants (les dangers des réseaux sociaux et des sites de rencontres ; l'autisme ; les violences domestiques , la maltraitance et les abus) et posent des questions d’éthiques intéressantes (toutes les méthodes sont-elles utilisables pour résoudre une enquête ? lorsque les médias s’intéressent à une enquête , faut-il prendre des pincettes pour ne pas s'attirer d'ennuis plutôt que de chercher la vérité à tout prix ? comment distinguer justice et vengeance , intérêts du plus grand nombre et cause personnelle ? ...) , j'ai trouvé que le tout manquait cruellement de délicatesse et de subtilité . De plus , j'ai été outrée , irritée , écœurée , scandalisée , affligée devant la majorité des scènes et le reste du temps je me suis fort ennuyée . Vous l'aurez compris , je n'ai clairement pas apprécié cette mini série (mais cela ne doit évidemment pas vous empêcher pas de la tester pour vous faire votre propre avis ^^) ; heureusement les versions allemande et anglaise ont rattrapé le coup après cela .



Criminal Allemagne :

Le premier épisode de la version allemande contraste totalement avec celui de la version espagnole puisqu'il démarre en douceur avec une scène silencieuse avant d’enchaîner sur un début d'interrogatoire calme et efficace qui nous permet de comprendre rapidement les bases de l'enquête (qui est le suspect , de quoi est-il accusé , pourquoi un vieux dossier est-il rouvert , etc.) et nous évite donc d'être confus . La tension monte petit à petit au cours de cet interrogatoire qui se déroule sans avocat , de fausses pistes crédibles sont lancées et le dénouement , en plus d'être intéressant , se paye même le luxe d'être inattendu . On se retrouve donc face à une histoire réaliste , pas "tape à l’œil" , qui nous permet d'en apprendre plus (ou de nous souvenir) des conditions de vie à Berlin avant et après la chute du mur et des désillusions des gens pauvres de l'ancien Berlin Est qui se rendent compte qu'ils ont une longueur de retard face au gens plus riches de l'ancien Berlin Ouest . Ce premier épisode permet également de présenter rapidement les personnages (le chef sanguin qui n'est pas content qu'une inspectrice vienne évaluer le travail de son équipe mais qui n'est pas idiot et qui ne se laisse pas aveugler par sa colère durant l’enquête ; la mystérieuse femme qui prend des notes en observant le suspect à travers le miroir ; le stéréotype-même-du-geek qui joue à un jeu rétro sur son temps de boulot en mâchouillant du chewing-gum , parle peu , fait des doigts d'honneur et quitte tôt le travail à vélo ; et l'inspectrice enceinte qui mène les interrogatoire calmement et efficacement) et surtout qui met en place un fil rouge assez intrigant (quelle est la raison de cette évaluation ? le chef sanguin a t-il commis une bavure ?) .
Si le premier interrogatoire avait la particularité de se dérouler sans la présence d'un avocat , c'est tout l'inverse pour le second ; ici l'avocat est la pièce maîtresse de cet épisode , il répond à la place de son client la plupart du temps et va même jusqu'à lui faire un odieux chantage en fin d'épisode . On sent rapidement que cet homme représente plus les intérêts du riche beau-père du suspect plutôt que ceux de son client et l’intérêt de l'épisode devient alors de savoir si le suspect finira par se révolter ou si il se laissera écraser et piéger par son avocat . Cet épisode est aussi touchant qu’intéressant , il aborde des sujets importants (la violence conjugale sur les hommes) , pose des questions délicates (lors d'une affaire délicate , vaut-il mieux faire preuve de discrétion et suivre les règles et les protocoles ou faut-il chercher la vérité coûte que coûte peut importe l'influence du suspect ou de sa famille ? ; est-il justifiable d'utiliser des méthodes illégales pour gagner fasse à un avocat qui ne joue pas fair-play ? ...) et expose de tristes vérités ("Un turc en taule pour violence conjugale ? Personne n'ira chercher plus loin !") . De plus , le suspens est plutôt bien maintenu ; j'ai deviné le dénouement en entendant la phrase "Ce n'est pas de sa faute ." mais je me suis demandé jusqu'à la fin si l'avocat allait gagner ou perdre . La fin est outrageante mais marquante et tristement réaliste et , même si le jeu d'acteur du suspect ne m'a pas vraiment convaincu , j'ai trouvé que la prestation de l'avocat rattrapais vraiment le coup .
Le dernier épisode est celui qui débute de la façon la plus marquante puisqu'il montre une suspecte amochée qui se recoiffe en chantonnant et en souriant face au miroir sans teint de la salle d'interrogatoire . Ce qui ressemble , dans un premier temps , à une simple negotiation pour obtenir de meilleure condition de détention (cigarettes , télé , cellule plus grande...) se transforme petit à petit en l'histoire compliquée d'une femme condamnée pour les multiples viols et meurtres commis par son conjoint et qui , en échange d'une information sur l'emplacement d'un corps , souhaite pouvoir revoir sa fille qu'elle a du abandonner à la naissance . On apprend donc les détails glaçants de cette affaire au fil de cet interrogatoire qui se révèle à la fois écœurant , intense et étonnamment touchant . En parallèle , le fil rouge de cette version allemande atteint son dénouement et un événement tragique semble s'annoncer dans les dernières secondes de l'épisode .
Conclusion : Criminal Allemagne possède un rythme un peu plus lent que les autres versions mais cela ne m'a pas empêché de l'apprécier , au contraire même c'est la version que j'ai trouvé la plus aboutie et la plus intéressante à visionner du coup si jamais ils font une suite un jour je ne dirais pas non ^o^ .



Criminal Royaume-Uni :

C'est la version qui démarre le plus fort grâce à son premier épisode explosif ! En voyant David Tennant à l'écran , je me suis d'abord dit "Oh ! Ten !" ce qui est une réaction à double tranchant puisque , bien que ça soit toujours sympa de retrouver par surprise des acteurs qu'on apprécie , cela empêche parfois de se plonger dans l'ambiance de la nouvelle série . Heureusement , ici je n'ai eu aucun souci de ce côté ; j'ai rapidement oublié le rôle de l'acteur dans Doctor Who grâce à sa superbe performance dans ce rôle d'homme suspecté de relation incestueuses (voir d'abus sexuels) de pédophilie et du meurtre de sa belle fille de quatorze ans . Lorsque l'épisode démarre , les inspecteurs ont déjà vingt-trois heures d’interrogatoire derriere eux , vingt-trois heures durant lesquelles le suspect n'a rien prononcé d'autre que la phrase "pas de commentaire" . On a le droit à un petit débriefing fluide et efficace dès le départ ce qui nous évite d'être perdu et nous permet de nous plonger dès les premières secondes dans cette affaire complexe . On se forge notre propre idée sur la culpabilité du suspect au fil de l'interrogatoire mais la tension particulière qui règne fait que des doutes persistent tout de même jusqu'à la dernière seconde de la garde à vue . J'ai trouvé cet affaire fascinante , à la fois passionnante et repoussante , et j'ai aimé certains petits détails comme le fait que la "technique d’interrogatoire dite du stylo" soit expliquée ou encore le fait que l'un des inspecteurs utilise le système de climatisation pour communiquer avec un de ses collègues dans la salle . Seul petits points noirs de cet épisode : je n'ai pas vu de fil rouge bien défini se dessiner et je n'ai pas été fan de tous les personnages (notamment de la capitaine autoritaire et plutôt froide qui a eu une relation avec "le gars qui réintègre l’équipe") . 
La seconde affaire parle de violence conjugale , de relations fraternelles , de sentiment de culpabilité... C'est une affaire intéressante dont le gros point fort est la performance de l'actrice qui interprète avec justesse le rôle de la suspecte . En fait , plus qu'un interrogatoire , on a ici affaire à une confession , à un long monologue de la suspecte qui raconte son histoire à des inspecteurs presque silencieux , ce qui contraste totalement avec l'épisode précédent où les questions pleuvaient sans obtenir d'autre réponse que "sans commentaire" . La fin est triste mais réaliste , elle montre bien que dans la vie rien n'est jamais tout blanc ou tout noir . Et sinon , du coté de la trame secondaire , on voit finalement un potentiel fil rouge faire son entrée (qui est le mystérieux nouveau membre de l'équipe ?) .
Le dernier épisode débute de manière originale puisque c'est le seul , toutes versions confondues , à montrer une simulation d'interrogatoire et l'entrainement des inspecteurs qui établissent un plan à suivre pour faire avouer le suspect qui leurs fera bientôt face ; cela permet d'avoir une autre vision des choses , d'avoir l'impression de découvrir les coulisses de l'enquête . Seconde originalité , l'un des inspecteurs décide d'allumer le miroir sans teint pour montrer ce qu'il se cache derrière au suspect , c'est à dire toute une équipe de policiers , d’enquêteurs , etc. , qui ont bossé sur cette affaire avant l'interrogatoire et qui travailleront encore dessus après ; cela rappelle ainsi qu'il y a de nombreuses étapes et de multiples personnes engagées pour chaque enquête . Cet épisode parle principalement d'immigration mais montre également une méthode d'interrogatoire "limite-limite" (l'ex de la capitaine harcèle le suspect avec des questions répétitives se finissant toujours par son nom "Jay" ce qui crée un effet "supplice de la goutte d'eau") et pose quelques questions d’éthique (vaut-il mieux suivre le protocole à la lettre ou sauver des vie à tout prix ? faut-il couvrir les erreurs de ses collègues ou les dénoncer même si ils font du bon boulot ?) . 



Annyeong  ~



Have fun , Emi-chan <3

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